Amère et incrédule, la presse ivoirienne a dénoncé vendredi "l'humiliation" de l'équipe nationale qui a perdu la veille face aux Egyptiens (4-1) en demi-finale de la Coupe d'Afrique (CAN 2008), estimant que les Eléphants, "méconnaissables", se sont "noyés dans le Nil".
"L'humiliation", écrit l'envoyé spécial au Ghana de Soir Info, décrivant cette rencontre comme "pratiquement la finale avant la lettre" puisqu'elle opposait d'un côté "l'équipe présentée comme la meilleure du continent", les Eléphants, et de l'autre "la formation la plus capée d'Afrique, championne en titre", les Pharaons.
"Les Eléphants se noient dans le Nil", titrent en une les quotidiens Fraternité Matin et Le Jour Plus.
"4-1. Incroyable! La défaite des Eléphants face aux Pharaons est l'une des pages noires du football ivoirien", estime Le Jour Plus.
Les Eléphants "se sont cassés les trompes sur El Hadary, un gardien de classe mondiale", qui a été le "héros de cette demi-finale", ajoute le journal estimant que la Côte d'Ivoire souffre "d'un manque de grand gardien".
Le journal gouvernemental Fraternité Matin souligne de son côté la qualité de l'équipe égyptienne "orgueilleuse, intelligente, homogène et expérimentée" qui a démontré que "son sacre (lors de la dernière CAN) en 2006 au Caire n'était pas usurpé".
Attaque muselée
Même s'ils ont survolé le début de compétition, ajoute le quotidien, les Eléphants "n'ont pas eu encore ce cran, cette étoffe des grands champions".
"Méconnaissables, les Eléphants éliminés", titre Le Patriote regrettant que les Ivoiriens "n'ont pu dérouler le jeu chatoyant et efficace qu'ils ont pratiqué depuis le début de la CAN".
"Eléphants, la débâcle", résume le quotidien Supersport pour lequel "l'attaque des Eléphants, point fort de la sélection, aura été muselée par (le gardien égyptien) Essam El Hadary".
"Une défaillance" à laquelle s'est ajoutée "la sortie de Copa Barry, le portier de la Côte d'Ivoire", analyse le journal sportif.
"Le rêve brisé de la Côte d'Ivoire", explique le quotidien Notre Voie qui regrette que les Eléphants n'ont pas pu prendre "leur revanche sur la finale perdue en 2006".
"Cette défaite fait mal mais elle ne saurait être orpheline", estime toutefois L'Intelligent d'Abidjan qui ajoute: "A tous les niveaux nous devons assumer et nous remettre au travail".
"Dommage certes, mais bravo les Eléphants et courage", conclut le journal qui, philosophe, rappelle que "la vie continue".