Le tenant du titre égyptien entre dans le vif du sujet de la CAN-2008 en se frottant en quart de finale, lundi à Kumasi, à la révélation du tournoi, l'Angola, et à sa doublette magique en attaque, Manucho-Flavio.
Si la présence à ce stade de la compétition des Pharaons, quintuples champions d'Afrique (1957, 1959, 1986, 1998, 2006), est loin d'être une surprise, celle des Palancas Negras, une première dans leur histoire, continue d'intriguer.
Sans être particulièrement spectaculaire mais d'une efficacité redoutable aussi bien en attaque (4 buts inscrits) qu'en défense (2 buts encaissés), les Angolais se sont extraits finalement assez aisément du groupe D, faisant jeu égal avec la Tunisie après avoir terrassé le Sénégal (3-1).
Pour la plupart inconnus hors de leur pays avant cette CAN, les joueurs de Luis Oliveira Gonçalves commencent désormais à se faire un nom à l'image de Manucho, recruté par Manchester United jusqu'en 2011 (il vient d'être prêté à Panathinaïkos), et se sentent pousser des ailes au risque de friser la prétention.
Peur de personne
"Nous voulons poursuivre notre route, déclare le technicien angolais. Nous avons de nouveaux défis à relever et souhaitons aller le plus loin possible. Nous sommes prêts pour cette quatrième rencontre mais nous pensons également à la cinquième. Nous ne voulons pas nous arrêter là, nous voulons aller jusqu'en demi-finale."
Un an et demi après une première participation à une Coupe du monde et deux ans avant une CAN organisée sur son sol, l'Angola n'a visiblement plus peur de personne.
La tâche sera cependant ardue face au collectif égyptien et à ses brillantes individualités, notamment Hosni, auteur de trois buts, et Zidan, l'avant-centre de Hambourg également à l'aise en N.10. Et que dire du génial Aboutraika, jusqu'ici utilisé avec parcimonie par le sélectionneur Hassan Shehata (en général dans la dernière demi-heure) mais toujours capable de gestes de grande classe.
Arrivée sur la pointe des pieds au Ghana et sans certitudes sur ses capacités réelles, l'Egypte, sortie en tête du groupe C avec notamment une démonstration face au Cameroun (4-2), est redevenue conquérante.
"Nous sommes venus au Ghana pour gagner, explique ainsi le technicien égyptien. Notre responsabilité est plus grande que les autres équipes parce que nous sommes les tenants du titre. Et nous n'avons qu'un seul objectif: garder la coupe."
Les Angolais sont prévenus.
n/jgu