L’Angola aborde la 25ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football avec sérénité et confiance.
Le staff technique, les joueurs et l’ensemble de la délégation angolaise ne cachent pas leur détermination et surtout leurs ambitions. Tout le monde s’accorde à dire que le séjour des Palancas Negras en terre égyptienne ne sera pas une simple promenade de santé.
En effet, l’Angola n’a pas droit à l’erreur à l’occasion de sa troisième participation à une phase finale de la plus importante épreuve continentale de football. Les deux premières présences à ce stade de la compétition, 1996 en Afrique du Sud et en 1998 au Burkina-Faso se sont soldées par une élimination au premier tour.
Les angolais sont conscients de l’ampleur de la tâche qui les attend. Ils sont sereins et déterminés à faire étalage de leur talent et à démentir leurs détracteurs comme quoi leur présence en Egypte n’est pas le fruit du hasard mais le résultat d’un travail ardu et de longue haleine.
C’est vrai, l’Angola d’aujourd’hui n’a rien à voir avec les sélections antérieures.
Depuis l’arrivée à la tête des Palancas Negras, de Oliveira Gonçalves, en 2003, la sélection nationale a acquis un niveau de compétitivité et un moral d’acier inégalables. Les Green Eagles du Nigeria avec leur pléiade de vedettes, sociétaires des grands clubs européens, en savent quelque chose. Ils ont, tout simplement, été laissés sur les quais du mondial allemand, en guise de rappel.
En fait, l’entraîneur angolais, formateur et homme du sérail, connaît très bien que quiconque la plupart des joueurs de la sélection nationale.
C’est lui qui a conduit l’équipe de -20 ans victorieuse du championnat d’Afrique de la catégorie en 2001 en Ethiopie.
Auparavant, en 1997, il a dirigé la sélection de -17 ans, en Guinée Conakry.
Ce sont ces petits poussins d’hier devenus grands aujourd’hui que Oliveira Gonçalves amène dans sa besace en Egypte, tremplin pour la phase finale de la Coupe du Monde en juin prochain en Allemagne, une première pour l’Angola.
Comme on peut le constater, il y a donc, une véritable histoire d’amour voire familiale entre l’équipe nationale et le sélectionneur d’un côté, entre celui-ci et les joueurs, de l’autre.
Cette complicité, cette confiance quasi paternelle entre Oliveira Gonçalves et ses poulains constitue l’une des armes fatales de l’Angola. L’autre atout, ce sont les individualités comme Pedro Mantorras, actuellement au service de Benfica Lisbonne et l’inamovible Capitaine des Rouge Noirs , Fabrice Mayeko dit AKWA, qui fait la pluie et le beau temps du SC Al Wahda du Qatar.
Auteur du but qualificatif au Mondial et à la Can 2006 contre le Rwanda, Akwa est l’un des joueurs angolais le mieux capé. Il détient le record de longévité, 14 ans au service de l’Equipe Nationale et trois participations à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de Football. Il est la référence et le pilier des Palancas Negras.
Meneur de jeux et buteur invétéré, 31 buts en 67 matches internationaux dont 15 en 12 matches des éliminatoires, Akwa sera, sans doute, le centre d’intérêt des observateurs internationaux.
Le manque d’expérience sur l’échiquier international peut paraître le point faible des Palancas Negras, qui se réjouissent d’ailleurs de ce statut outsider.
Les autres équipes du Groupe-B-, Cameroun- habitué des joutes africaines, Togo- qualifié pour le Mondial et la RD du Congo sont prévenus. Les Angolais de leur feront pas des cadeaux.
Le défi est de taille vu les forces en présence mais pas impossible.
Qui vivra verra.