Dans cette finale, c’est aussi un duel entre les deux techniciens.
A 56 ans, Hassan Shehata, qu’on surnommait le maestro du Nil rêve d’entrer dans l’histoire de son pays.
Hassan Shehata est un enfant du Caire où il est né le 19 juin 1949. À 18 ans, il porte fièrement le maillot blanc et rouge de Nadi Ezzamalek. Mais l'arrêt de la compétition en Égypte aux lendemains de la guerre des Six-Jours le contraint à s'exiler au Koweït où il est embauché par Al-Kadhima. En 1971, Shehata retrouve le club de ses premières amours. Il lui sera fidèle jusqu'en 1983. Il est présélectionné en 1972. En 1974, l'Égypte accueille la
IXe Coupe d'Afrique. Les Pharaons balaient les obstacles avant de fléchir en demi-finale face aux Léopards du Zaïre (2-3). Ils se rachètent en match de classement face au Congo : 4-0. Shehata est élu meilleur joueur du tournoi.
Deux ans plus tard, sur les hauteurs d'Éthiopie, il dispute sa deuxième CAN. Cette fois-ci, les performances sont en dents de scie, et l'Égypte finit à la 4e place. Avec Ezzamalek, Shehata est meilleur buteur du championnat national en 1976-1977 et 1979-1980. Il est champion en 1977-1978 et remporte trois coupes en 1975, 1977 et 1979. En 1980, au Nigeria, il est au rendez-vous de sa troisième CAN, mais doit encore se contenter de la quatrième place.
Sa carrière internationale prend fin en 1981.
Hassan reste à Ezzamalek où on lui confie, de 1983 à 1985, l'équipe des moins de 20 ans. De 1986 à 1994, il est en service successivement au Nadi Al-Khaleej (Émirats), au Mareekh (Égypte), à Shoutra (Oman), à Al-Ittihad d'Alexandrie et de nouveau à Shoutra. Il revient en 1995 à Ezzamalek, qu'il quitte pour Menia, Sharquia, Nadi Al-Shams et Suez. Les moustaches et les cheveux ont blanchi lorsqu'en 2001 on lui confie l'équipe d'Égypte des moins de 20 ans. Ses troupes sont championnes d'Afrique en 2003 et participent au championnat du monde. De retour de ce Mondial des jeunes, Shehata est embauché par Al-Muqawilun Al-Arab (Arab Contractor's) qui végète en division II. Il lui fait gagner la Coupe et la Supercoupe d'Égypte en 2004. Le 28 novembre, la fédération égyptienne limoge l'Italien Marco Tardelli et demande à Shehata d'assurer l'intérim. Elle le confirme, deux mois plus tard, dans sesfonctions jusqu'à fin 2006. Shehata n'a pas de recette miracle. L'Égypte n'évite pas l'élimination du Mondial 2006, mais, de novembre 2004 à décembre 2005, elle gagne douze rencontres, en perd trois et fait match nul à deux reprises, totalisant 38 buts pour et 13 contre.