Abdoulaye Sarr, le Sénégal est apparu très fébrile lors de ce premier tour, ne devant sa qualification qu'à un incroyable concours de circonstances...
C'est vrai que nous nous sommes qualifiés avec deux défaites, ce qui est rare dans une CAN, mais nous nous sommes tout de même qualifiés. On a toujours clamé haut et fort que nous étions venus avec de l'ambition, que nous voulions aller le plus loin possible dans cette compétition. Aujourd'hui, on peut se poser des questions sur la manière, mais nous sommes au deuxième tour. Nous avons toujours soutenu que le Sénégal avait un groupe qui pouvait aller loin, et on le croit encore. Nous sommes des compétiteurs. A partir de vendredi, de nouvelles équipes vont rentrer à la maison, et nous pensons avoir les arguments pour battre n'importe quelle équipe dans cette compétition.
Que vous a-t-il manqué face au Ghana et au Nigeria ?
C'est difficile à expliquer. Contre le Nigeria, on est bien entré dans le match, a bien contrôlé la partie, mais a craqué dans les dix dernières minutes. Il y a des choses que l'entraîneur peut contrôler, et d'autres pas. Le premier but que nous avons encaissé est dû à une erreur individuelle, une faute de main de Tony Sylva, et cela a déteint sur la confiance de l'équipe. Contre le Ghana (1-0), les joueurs ont manqué d'envie, d'agressivité, c'est un constat. Nous allons nous attacher à travailler le mental durant les jours qui nous séparent du match face à la Guinée.
Justement, face à la Guinée, qui elle a aligné trois victoires, vous vous attendez à un match difficile ?
Ce sera un vrai derby. Je connais les Guinéens, pour rien au monde ils ne doivent perdre face au Sénégal. Nous allons devoir aller de l'avant face à une équipe qui a aligné trois victoires, et qui a un bon moral. Mais nous jouerons crânement notre chance. Et j'espère que le Sénégal sortira vainqueur.»