Un grand est tombé mercredi. Raymond Kalla, deux fois vainqueur de la CAN, et trois Coupes du Monde a quitté ses partenaires suite à une blessure en seconde mi-temps. Nous avons rencontré un joueur déçu, mais qui compte sur ses partenaires pour gagner la compétition.
Vous êtes sorti mercredi du match Cameroun- Togo sur une civière : quel est votre état de santé aujourd’hui ?
J’ai recommencé à poser le pied par terre, je dois avoir un claquage ou élongation. Je dois voir mon médecin vendredi à Paris et à ce moment nous en saurons tous sur l’étendue du mal. Je pense toutefois ne pas disputer le troisième match.
Vous avez été remplacé par un jeune, Bikey, qui évolue en Russie et dont c’étaient les vrais débuts en équipe nationale. Lui avez-vous prodigué quelques conseils ?
Bien sûr, je l’ai encouragé. Il avait ses preuves lors de nos rassemblements de préparation. Mais n’il n’y a pas que lui dans le groupe, il y a aussi Armand Deumi et les autres qui sont sur le banc des remplaçants. Les joueurs venus du banc doivent être prêts à rentrer dans la compétition. Ce n’est pas parce qu’on joue aujourd’hui qu’on est le meilleur. Le Cameroun est une grande équipe de football. Être sélectionné prouve la qualité d’un joueur, il faut juste qu’il en soit conscient. Je me rappelle qu’en 1994, je débute Coupe du Monde, sans jamais avoir joué de match officiel avec les Lions. Contre la Suède, ce sont les anciens qui m’ont mis en confiance par leurs encouragements. C’est exactement ce que j’essaie de faire aujourd’hui vis-à-vis des plus jeunes.
Un mot sur l’équipe du Cameroun ?
Je pense que le Cameroun est fort, on a bon groupe. On a gagné nos deux matches, on est en confiance. Il faut continuer de jouer comme on le fait, et avec l’aide de Dieu, on arrivera jusqu’à la finale.
Comment ça se passe entre anciens et nouveaux ? Quelle est l’ambiance dans le groupe ici au Caire ?
Depuis mon retour dans cette équipe, il y a une bonne ambiance. Il paraît que ça se passait moins bien avant. Le groupe est serein, il y a beaucoup de solidarité. Il suffit de regarder sur le terrain. Quand l’un d’entre nous perd le ballon, les coéquipiers se battent pour le récupérer, sans énervement. Nous souhaitons aller le plus loin possible pour oublier le faux pas du 8 octobre dernier face à l’Egypte et nous ferons tout pour y arriver ?
Vous pensez à gagner la compétition ?
On prend les matches les uns après les autres. C’est difficile de faire un pronostic, le niveau est très élevé, les équipes se valent. Personne ne peut dire aujourd’hui qui va gagner le trophée. En 2000 et 2002, on avait une équipe qui balayait tout devant elle ! Aujourd’hui on a une bonne équipe, qui commence à retrouver ses marques, avec des attaquants extraordinaires comme Samuel Eto’o ou Achille Webo, qui sont devant et qui peuvent à tout moment faire la différence. On peut être raisonnablement optimistes, mais continuons de prendre les matchs les uns après les autres.