Le « groupe de la mort » va rendre son verdict. Après une première journée, marquée par la victoire de la Tunisie et de la Guinée, la seconde manche du groupe C s’annonce décisive pour L’Afrique du Sud et la Zambie.
Le tenant du titre, la Tunisie, refuse d’assumer son rôle de leader dans ce groupe. Malgré une large victoire (4-1) dans son premier match face à la Zambie, le sélectionneur Roger Lemerre préfère rester prudent.
"Vous me demandez qui terminera derrière la Tunisie, je vous réponds qu'on est même pas sûrs d'être en quarts de finale".
Fidèle à son discours mesuré, le Français, ne dévoilera pas la composition de son équipe avant l’heure fatidique. La résistance physique de la Zambie a probablement laissé des traces, notamment pour l’avant centre « star » de cette équipe, Santos, terminant la rencontre épuisée.
Côté zambien, l’optimisme est toujours palpable comme le souligne son sélectionneur, Kalusha Bwalya : "En battant la Guinée et l'Afrique du Sud, nous passons. Tout est encore possible"
Effectivement, mais ces deux équipes n’ont pas l’intention de se laisser faire. L’Afrique du Sud qui a concédé une défaite surprise face à la Guinée (2-0) annonce une opération rachat ce jeudi face à la Tunisie.
« Je vous garantis que vous verrez une équipe totalement différente", a affirmé l'entraîneur Ted Dumitru. Les Sud-africains se doivent de prendre au moins un point, si ce n'est 3, s'ils ne veulent pas dépendre d'une improbable série de résultats lors de la dernière journée.
"Nous serons à la hauteur", promet le coach dont l'équipe a été à des années-lumière du niveau que lui confère son prestige.
En réalité le rôle d’épouvantail revient à la Guinée. Le réalisme de cette équipe lui permet dorénavant de posséder en main les cartes de la qualification. Son sélectionneur Patrice Neveu, préfère lui garder le rôle d’outsider.
« Il ne faut pas gâcher les trois points acquis contre l'Afrique du Sud en étant trop euphoriques. Nous étions outsiders, nous devons agir comme si nous l'étions toujours »
Le Français rajoute que la force de son équipe réside dans la mentalité d’un groupe exceptionnel : "Au niveau du jeu, nous sommes bien même s'il nous manque peut-être un finisseur. Je n'ai pas une grosse star mais mon avantage, c'est que j'ai un groupe homogène qui repose sur le collectif."
Abnégation, motivation et prudence animent les discours des sélectionneurs. Place dorénavant au jeu. L’enjeu est de taille.Un chemin tracé vers les quarts de finale.