Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a demandé la convocation d'"assises nationales" pour relancer le football dans son pays après l'élimination du Sénégal au premier tour de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2008), a-t-on appris dimanche auprès de la présidence.
M. Wade, qui s'est brièvement exprimé devant la presse sur le sujet samedi soir, à son retour du sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, "s'est dit déçu" des résultats des "Lions" au Ghana, où se joue la CAN, a indiqué à l'AFP une source à la présidence.
Il a annoncé la convocation, à une date non précisée, d'"assises nationales du football pour revitaliser" ce sport.
"Comme tous les Sénégalais, je suis déçu, bien entendu", a déclaré M. Wade, dont les propos ont été rapportés dimanche par la radio publique sénégalaise.
"Mais j'ai demandé au Premier ministre de préparer la convocation des assises nationales pour le football et de prendre un certain nombre de décisions pour la relance du football au Sénégal. (...) J'ai donné des instructions en tout cas", a-t-il affirmé.
Le Sénégal a été éliminé de la CAN-2008 après un match nul (1-1) face à l'Afrique du Sud, le 31 janvier à Kumasi. Le journal sénégalais Sud Quotidien, à l'instar de nombreux journaux et supporteurs sénégalais, a estimé que le bilan de sa participation avait été "d'une pauvreté affligeante", avec "aucune victoire, 2 points en 3 matches, 6 buts encaissés, 4 réalisations à son actif".
Cet échec donne toujours lieu à de vifs débats dans le pays, où certains réclament notamment la dissolution de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Beaucoup fustigent également l'indiscipline et un comportement discourtois de certains des joueurs, rebaptisés par la presse "Lions de la véranda", en référence à leur surnom populaire "Lions de la teranga" (teranga signifie hospitalité en langue locale wolof).
L'attaquant Henri Camara (West Ham/ENG) est l'un des rares à avoir fait son mea culpa. "Je présente mes excuses. Je regrette cette prestation catastrophique du Sénégal" à la CAN 2008, a-t-il déclaré au quotidien Walfadjri (privé) de samedi. "Nous sommes tous responsables de cette déroute. S'il y a à sanctionner, il faut le faire pour tout le monde."