Les sélectionneurs français du Ghana, Claude Le Roy, et de la Guinée, Robert Nouzaret, se sont accrochés à la fin du match remporté 2-1 par le premier sur un but marqué à la dernière minute, et s'accusaient mutuellement mercredi d'être responsable de la dispute.
"Heureusement que je n'ai pas entendu ce que Le Roy m'a dit quand ils ont marqué... s'est emporté Robert Nouzaret, mais mon staff l'a entendu, et il a été filmé. Je ne vous répèterai pas ce qu'il a dit, mais c'était odieux. Et avant le match il m'a viré du terrain et ne m'a pas salué. C'est une attitude qui ne correspond pas à ma vision du fair-play".
Sur le but vainqueur de Sulley Muntari (90), Le Roy a pointé un index vers Nouzaret. "Je lui ai seulement dit: 'Comme ça tu arrêteras de parler', c'est tout, a assuré Le Roy, je ne l'ai pas insulté. Je suis effaré que Nouzaret puisse raconter que je l'ai viré du terrain, mais de quoi parle-t-il? Je n'ai absolument rien à répondre à ça, la colère est mauvaise conseillère. Il est mauvais perdant".
"Avant le match, personne de la Guinée n'est venu me saluer, ajoute à son tour Le Roy, c'est la première fois que ça m'arrive dans ma carrière".
L'animosité entre les deux entraîneurs remonte "sans doute à mon arrivée à la tête de Strasbourg, en novembre 1999, à la place de mon ami Pierre Mankovski, a expliqué Le Roy. Il m'avait traité de +traître+ parce que je prenais la place de mon ami. Mais moi je m'étais expliqué avec Pierre, qui m'avait dit de prendre le poste. Nous étions avant-dernier et pour mon premier match, nous avions gagné à Saint-Etienne (entraîné par Nouzaret, ndlr)..."
"Peut-être Nouzaret n'a-t-il pas apprécié que je dise qu'en 2006 la Guinée était mieux organisée avec Patrice Neveu que maintenant, a ajouté Le Roy, mais j'ai toujours dit le plus grand bien de cette équipe de Guinée".