Le Ghana et la Côte d'Ivoire sont favoris de leurs demi-finales respectives de Coupe d'Afrique (CAN-2008) contre le Cameroun et l'Egypte, jeudi, pour une finale qui serait une revanche de celle de 1992 (0-0, 11 t.a.b. à 10 pour les Ivoiriens), mais Lions Indomptables et Pharaons ont un plan.
Le Ghana, pays organisateur, sublimé par la paire Michael Essien-Sulley Muntari, à la fois récupérateurs, créateurs et puncheurs, garde les faveurs des pronostics contre le Cameroun, qui a laissé voir quelques faiblesses depuis le début du tournoi, notamment en défense.
Les Black Stars comptent en outre sur le soutien fanatique de leur public. Mais les Lions Indomptables restent des fauves de compétition. Les voilà d'ailleurs encore dans le dernier carré sans avoir jamais été éclatants, sauf contre une Zambie (5-1) qui avait cru que le Lion était mort ce soir-là.
Ils comptent eux sur le meilleur buteur du tournoi (5 buts) et de toute l'histoire du tournoi (16 buts), Samuel Eto'o, dans un match qui est aussi un affrontement entre deux coaches qui sillonnent l'Afrique depuis plus de 20 ans, Claude Le Roy pour le Ghana, et Otto Pfister pour le Cameroun (l'un et l'autre ont entraîné leur adversaire de jeudi!).
La Côte d'Ivoire, épouvantail de la compétition, est également donnée favorite contre le tenant du titre égyptien, qui l'avait d'ailleurs battue en finale.
Mais les Eléphants parlent de victoire finale depuis le début et non de revanche contre leurs bourreaux de la finale 2006 (0-0, 4-2 aux t.a.b.).
Avec le plus bel effectif du lot, fort de vedettes internationales comme Didier Drogba, Kolo et Yaya Touré ou Salomon Kalou, la Côte d'Ivoire fait trembler toute l'Afrique.
Mais attention, l'Egypte est peut-être l'équipe la plus capable de gêner les Eléphants. Les Pharaons ont le meilleur jeu collectif de la CAN, soit la qualité requise pour contrer les redoutables individualités ivoiriennes.
Et si les deux outsiders bousculent la hiérarchie dessinée par les 20 premiers jours de compétitions, une finale Cameroun-Egypte serait aussi historique.