Le premier tour de la Coupe d'Afrique (CAN 2008), spectaculaire et relevé, a permis d'admirer les progrès du football africain et de ses stars attendues, Samuel Eto'o, Didier Drogba et Michael Essien en tête, ou en devenir, à l'image de Manucho, déjà recruté par Manchester United.
Groupe A:
La paire Essien-Muntari (GHA): Les deux milieux de terrain des Black Stars sont bien les leaders attendus par tout un pays. A tel point que le forfait sur blessure du capitaine habituel Stephen Appiah est presque passé inaperçu lors du premier tour. Muntari a fait apprécier sa frappe de mule, offrant in extremis un premier succès contre l'accrocheuse Guinée (2-1), avant de récidiver face au Maroc (2-0), bien servi par...Essien. Le joueur de Chelsea rayonne dans l'entre-jeu à un poste inhabituel de quasi-meneur de jeu. Sans ces deux-là, le Ghana serait une équipe presque comme les autres.
Groupe B:
Didier Drogba (CIV): Avec deux buts marqués, l'attaquant de Chelsea, arrivé encore convalescent au Ghana, a parfaitement assumé son rôle de leader des Eléphants. Encore un peu gêné, il a raté quelques occasions avant de maîtriser un face à face avec le gardien béninois et de récidiver contre le Mali. Il semble en plus retrouver peu à peu la grande forme, une excellente nouvelle pour la Côte d'Ivoire, favori assumé du tournoi.
Yaya Touré (CIV): Derrière Drogba, le piston du FC Barcelone a étalé un potentiel incroyable. Yaya sait tout faire: récupérer, diriger la manoeuvre et même marquer (un but contre le Bénin, 4-1). Et il semble même ne pas encore jouer pied au plancher!
Groupe C:
Samuel Eto'o (CMR): Le buteur camerounais a déjà battu le record de buts inscrits dans l'histoire de l'épreuve (16) jusque-là détenu par l'Ivoirien Laurent Pokou. Au sein d'une sélection loin d'être irrésistible, l'attaquant du FC Barcelone reste l'une des rares valeurs sûres, même s'il a gonflé ses statistiques avec trois penalties sur ses cinq buts inscrits.
Mohamed Zidan (EGY). Deux coups de canon tirés dans le ciel de Kumasi ont mis à terre dès le premier match des Lions Indomptables camerounais guère féroces (4-2). Utilisé tantôt comme meneur de jeu, tantôt en attaque, le Pharaon a depuis ce coup d'éclat levé un peu le pied, déployant son talent avec parcimonie dans un groupe C que son équipe aura finalement largement dominé. Mais le joueur de Hambourg se réserve sans doute pour les prochaines joutes et les matches couperets avec un programme chargé dès les quarts de finale, contre les rudes Angolais.
Groupe D:
Manucho (ANG): Le grand attaquant angolais (1,88 m) est la véritable révélation de la première partie de la CAN. Auteur de trois buts dont deux sur des coups de tête rageurs, Manucho a impressionné par son efficacité dans le jeu aérien et sa capacité à semer le danger grâce à son physique imposant. Son entente avec son acolyte Flavio a également fait merveille, propulsant l'Angola en quarts de finale pour la première fois de son histoire. Alex Ferguson ne s'était pas trompé en lui faisant signer un contrat jusqu'en 2011. Manucho a été toutefois prêté six mois à Panathinaïkos pour s'acclimater au jeu européen avant de rejoindre l'Angleterre.
Santos (TUN): Le buteur d'origine brésilienne revient de loin. Critiqué dans son pays pour son inefficacité, laissé de côté dans son club (Toulouse) depuis deux saisons, Santos a répondu sur le terrain avec un doublé contre l'Afrique du Sud (3-1), offrant à la Tunisie son unique mais précieuse victoire du 1er tour. Meilleur réalisateur de l'histore de sa sélection (22 buts), Santos le paria est tout d'un coup redevenu fréquentable.
