La presse sénégalaise n'était pas tendre vendredi avec l'équipe de football de leur pays, rebaptisée par Sud Quotidien "les Lions de la véranda", après son élimination jeudi de la CAN 2008 au Ghana, une "chute" après "le plus mauvais parcours de l'histoire du foot sénégalais".
"Les Lions sortent par la petite porte" après avoir réalisé un match nul (1-1) face aux Bafana Bafana d'Afrique du Sud à Kumasi, constate le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil.
"Des Lions sans panache éliminés de la CAN 2008: la fin", titre à sa Une le journal privé Sud Quotidien, estimant que la sélection a réalisé un bilan "d'une pauvreté affligeante", avec "aucune victoire, deux points en trois matches, six buts encaissés, quatre réalisations à son actif". C'est "un record qu'il sera difficile d'égaler."
"Les Lions de la véranda: en route vers le sommeil!", ironise le même journal, dans un jeu de mots autour du surnom populaire de la sélection, "les Lions de la teranga" (teranga, hospitalité en langue wolof, une des valeurs phares du pays).
Pour Le Matin, il n'y a "pas (eu) de miracle avec les Lions", mais "la chute". "La bande à (El Hadji) Diouf (capitaine de l'équipe) réalise le plus mauvais parcours de l'histoire du foot sénégalais" au grand dam des Sénégalais qui avaient foi avant le début de la CAN en une qualification des Lions. "La désillusion est à la mesure de leur espérance", estime-t-il.
Le Quotidien, autre journal privé, relève que "l'élimination humiliante" des Lions s'est accompagnée de "déballages au quart de tour", en donnant la parole aux protagonistes de cet échec marqué par des escapades nocturnes de certains joueurs.
"On n'a pas de joueurs, on a des touristes", a notamment déclaré Jules François Bocandé, membre de leur encadrement.
El Hadji Diouf et le gardien de but Tony Sylva ont été exclus de l'équipe ayant affronté jeudi l'Afrique du Sud, et Ousmane Ndoye a été suspendu après avoir été surpris dans une boîte de nuit à Kumasi, avait expliqué avant le match l'entraîneur Lamine Ndiaye.
"Ce sont des conneries (...). Ils n'ont pas voulu nous aligner et ils ont raconté des conneries!", s'est défendu Diouf, également cité par Le Quotidien.