L'arbitre émirati du match Tunisie-Sénégal (1-0) Ali Bujsaim, accusé par les Sénégalais d'avoir faussé le quart de finale de Coupe d'Afrique des nations 2004 de football en ne sifflant pas faute sur Diouf juste avant le but tunisien, a estimé après le match qu'"il n'y avait pas faute".
"J'ai pris ma décision en toute conscience, a-t-il confié, interrogé au téléphone par l'AFP. Je suis sûr de ma décision. Il n'y avait pas faute. Je pense qu'il a simulé. Et puis il y a eu plusieurs passes avant le but."
"Je n'avais jamais vu ça, a poursuivi l'arbitre international, qui a trois Coupes du monde à son actif. C'est une grande perte pour les fair-play."
"Les joueurs des deux côtés n'étaient pas coopératifs. Les Sénégalais ont été trop nerveux pendant tout le match", a ajouté l'arbitre émirati, qui a notamment dirigé le match d'ouverture du Mondial 2002 entre la France et le Sénégal.
"Les forces de sécurité n'ont pas réussi à éviter les débordements, a encore expliqué M. Bujsaim au sujet de l'interruption de cinq minutes qui a suivi le but de la Tunisie. Ce n'était pas à moi de le faire leur travail. Moi j'ai essayé de finir le match sans distribuer trop de cartons."
Seulement deux cartons jaunes ont été distribués au cours de cette rencontre qui a parfois pris des airs de combat de rue, tous deux avant les incidents.
"Je n'ai pas été touché", a-t-il indiqué, précisant qu'il décrirait les incidents dans le rapport qui est fait après chaque rencontre. "Ce qui va se passer ensuite n'est plus de mon domaine."