Le quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations 2004 de football entre le Cameroun et le Nigeria, dimanche à Monastir (13h00 GMT), a un fort goût de revanche pour des "Super Eagles" qui veulent chasser le syndrome camerounais qui les "traumatise" depuis vingt ans.
Le Nigeria a en effet perdu trois finales contre le Cameroun, en 1984 à Abidjan, en 1988 à Casablanca et enfin en 2000 sur ses terres à Lagos. Okocha et ses coéquipiers ne cachent pas leurs envies de révolte.
Cette révolte, les "Super Eagles" veulent la déclencher au stade Ben-Jannet de Monastir face à des "Lions indomptables", quatre fois vainqueur de la CAN, qu'ils jugent un peu fébriles défensivement. "Nous avons les moyens de les inquiéter, et je sais comment prendre à défaut leur défense", affirme le jeune attaquant Osaze Odemwingie (22 ans), révélé par un doublé contre l'Afrique du Sud (4-0).
Le Nigeria, après un départ raté face au Maroc (0-1), a su rapidement redresser la barre. Le capital confiance s'est accru chez les hommes de Christian Chukwu, qui rêvent de retrouver le toit de l'Afrique dix ans après le dernier sacre nigérian, en Tunisie déjà.
L'attaquant Julius Aghahowa, touché à une cuisse, est incertain côté Nigeria, dont les trois joueurs exclus pour indiscipline ne reviendront plus.
Le Nigeria a marqué six buts pour deux encaissés alors que le Cameroun qui a inscrit le même nombre de buts en a encaissé quatre, lui qui n'avait pris aucun but lors de la CAN-2002, remportée au Mali.
"Il n'y a pas de raison de s'alarmer, estime toutefois le défenseur camerounais Timothée Atouba. Nous avons pris des buts lors des deux premiers matches. Contre l'Egypte (0-0), la défense, très sollicitée, a tenu bon."
"Il sera difficile de nous battre" prévient Patrick Mboma, meilleur buteur de la compétition à l'issue du 1er tour (4 buts), qui incarne la force tranquille du double tenant du titre au moment d'affronter la "révolte" nigériane.