Le quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations 2004 de football Tunisie-Sénégal, samedi, s'annonce très particulier pour Roger Lemerre, dont la chute du poste de sélectionneur de l'équipe de France a débuté contre ces mêmes Sénégalais, un certain 31 mai 2002 à Séoul.
Ce jour-là, l'équipe de France, championne du monde en titre, avec Barthez, Desailly, Henry et Trezeguet, s'était inclinée 1 à 0 face à onze "Lions" sénégalais qui disputaient le premier match de Coupe du monde de leur histoire.
"Que j'aurais aimé être Sénégalais pour jouer ce match!", s'exclamait Roger Lemerre avant le coup d'envoi de la CAN quand on lui rappelait le souvenir douloureux de ce match d'ouverture du Mondial 2002.
"Les Sénégalais avaient une grosse volonté. C'était un challenge pour eux. Et nous avions été +écrasés+ 1-0", ajoutait-il, dans un mélange d'ironie et de tristesse, "mais ce n'est pas la défaite contre le Sénégal qui a éliminé la France, on avait la possibilité de se refaire".
Même si Roger Lemerre aura certainement un pincement au coeur quand il verra El Hadji Diouf déborder côté gauche ou Pape Bouba Diop, l'auteur du but sénégalais contre la France, approcher trop près de la cage tunisienne, les données sont tout de même différentes pour ce quart de finale de CAN 2004.
"Les Sénégalais nous connaissaient très bien, ils étaient très +Français+", rappelait ainsi Roger Lemerre. Cette fois, la Tunisie connaît sans doute mieux le Sénégal que l'inverse. En match amical, les Aigles de Carthage ont d'ailleurs battu les "Lions" 1 à 0, le 30 avril 2003 à Radès.
Et puis Bruno Metsu. L'homme qui avait emmené les "Lions" en finale de la CAN puis en quart de finale du Mondial pour leur première participation a cédé la place à Guy Stéphan. Stéphan qui, le 31 mai 2002 à Séoul, était... l'adjoint de Lemerre.