Le Sénégal, un des favoris de la Coupe d'Afrique des nations 2004 de football, s'est extirpé du 1er tour sans panache et sans convaincre sur la qualité de son jeu, alors que se profile la Tunisie, son adversaire en quarts de finale, samedi.
"On n'a pas perdu, on n'a pris qu'un but." Guy Stéphan, en tirant le bilan du 1er tour, a d'abord voulu mettre en exergue le "sérieux qui caractérise (le Sénégal) depuis qu'on est à Tunis". Avec une seule victoire (3-0 devant le Kenya) pour deux nuls (0-0 contre le Burkina et 1-1 face au Mali), les "Lions de la Teranga" sont toutefois loin des espoirs qu'ils suscitent.
Est-ce l'absence de Khalilou Fadiga ou le manque de réussite devant le but d'El Hadji Diouf? Toujours est-il que le Sénégal a perdu sa joie de vivre. A l'hôtel, où l'accès est très strict, mais aussi, et surtout, sur le terrain.
Dès le premier match, dans un stade d'El Menzah quasiment vide, le Sénégal avait dû se résoudre à un triste 0-0 face aux "étalons" burkinabès remontés.
La victoire contre le Kenya (3-0) avait relancé l'équipe, mais pas rassuré les joueurs, à commencer par Salif Diao, qui avait tonné dans les couloirs du stade du 15-octobre de Bizerte: "Si nous continuons à jouer comme ça, nous n'irons pas loin."
Pâles copies
Le dernier match contre le Mali, s'il a débouché sur la qualification, n'a pas levé tous les doutes. "On avait pour objectif de gagner contre le Mali, ça n'a pas été le cas, même si on a été tout proche de la victoire", devait admettre Stéphan.
L'essentiel, et c'est le sélectionneur qui le rappelait après le nul arraché face au Mali, est donc la qualification. "Nous faisons partie des huit qui vont aller en quarts de finale, c'est une belle satisfaction", estimait-il.
Reste que les Lions vont devoir maintenant passer la vitesse supérieure. L'attaque peine à amener le danger dans le camp adverse au point que le but égalisateur contre le Mali fut l'oeuvre du défenseur Habib Bèye.
Au plan individuel, hormis le nouveau venu Mamadou Niang en première période contre les Kényans, il n'y a guère de satisfaction. Le virevoltant attaquant vedette Diouf, de Liverpool, l'ex-capitaine Aliou Cissé, le jadis combatif Salif Diao, ne sont pour le moment que de pâles copies de ce qu'ils furent lorsqu'ils ont terrassé la France en match d'ouverture de la Coupe du monde 202. Les supporteurs des "Lions" veulent maintenant revoir les originaux.