Robert Nouzaret et la Guinée ont pris "une bonne rouste" (0-5), dimanche contre la Côte d'Ivoire, en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2008), une défaite due à "trop de déchet technique", dont le sélectionneur français se disait aussi "responsable".
Eliminé, il était encore trop sonné après cette "raclée" pour parler de son avenir avec le Syli national, mais sa "volonté reste la même: préparer les éliminatoires de la Coupe du monde 2010".
Q: Pourquoi rien n'a-t-il marché?
R: "Quand on fait certains choix tactiques et qu'on prend un carton, on est responsable. Je suis responsable. On a eu trop de déchet technique. J'avais mis une équipe qui pouvait gêner les Ivoiriens, j'y ai cru. Malheureusement, le cadeau est venu encore une fois de la défense (qui a laissé filer Kader Keita sur le premier but, ndlr), comme si on disait aux Ivoiriens: 'Vous peinez à marquer, on va vous aider un peu'. En deuxième mi-temps, on a essayé, mais au deuxième but, on n'avait plus les ressources morales. On a alors vu du déchet technique, dû au découragement, à la fatigue, au manque d'expérience et surtout à une grande équipe de Côte d'Ivoire. On se dit qu'il aurait mieux valu ne pas se qualifier pour prendre une raclée pareille, mais c'est le football."
Q: Que retenez-vous de ce parcours, le troisième quart de finale d'affilée de la Guinée, qui n'arrive pas à atteindre le dernier carré?
R: "Nous sommes venus avec la Guinée faire la CAN-2008 avec une grande ambition. On rêvait un peu, tout en sachant quels étaient nos limites et nos moyens. Au premier tour, on a fait des bons matches, mais il y avait un dénominateur commun aux trois, le cadeau. Contre les Ivoiriens, au moment où on les inquiétait (en début de deuxième période, ndlr), on n'a pas su marquer. La différence, c'est qu'une erreur, avec eux, neuf fois sur dix, ça fait but. Et on perd sur un score lourd. C'est dommageable sur le plan psychologique. Mais ça correspond à la différence de valeur entre les deux équipes..."
Q: Vous êtes en fin de contrat, éliminé. Que va-t-il se passer?
R: "Ce n'est pas le moment de parler de ça. On vient de prendre une bonne rouste contre la Côte d'Ivoire, il faut réfléchir avant de décider quoi que ce soit, voir comment les dirigeants vont réagir, comment moi je vais réagir. Ce groupe est bon. Ma volonté reste la même: préparer les éliminatoires de la Coupe du monde 2010".