La présence de la Tunisie, qui joue à domicile, et du Maroc dans le carré d'as de la Coupe d'Afrique des nations 2004 de football confirme le retour au premier plan de l'Afrique du nord, alors que la partie australe du continent sera absente à ce stade pour la deuxième fois de suite.
On retrouvera par ailleurs mercredi deux des demi-finalistes de la dernière édition, mais par forcément ceux qu'on attendait puisqu'il s'agit du Mali et du Nigeria. Les deux autres, le Cameroun et le Sénégal, ont déjà plié bagages.
Les supporteurs algériens vont certes rentrer chez eux après le parcours héroïque de leurs "Fennecs", tombés en prolongation contre le Maroc (1-3 a.p.) en quart de finale. Mais l'Afrique du nord va encore vibrer derrière une Tunisie en quête de sa première CAN et un Maroc plus séduisant de match en match.
Tunis, un peu sur sa réserve au 1er tour, s'est réveillée depuis la qualification des "Aigles de Carthage" pour les demi-finales au terme d'un match épique contre le Sénégal (1-0). Et le sélectionneur français de la Tunisie Roger Lemerre, qui compte sur le public pour "apporter le petit plus", peut être certain que Radès sera de nouveau bouillant contre le Nigeria, mercredi, dans ce qui apparaît comme une finale avant la lettre.
L'atout Kanouté
Le Cameroun et le Sénégal tombés, après l'Afrique du Sud et l'Egypte au 1er tour, ces deux-là semblent en effet les mieux armés pour aller au bout.
La Tunisie a confirmé face au Sénégal sa montée en puissance, avec un effectif encore frais en raison du roulement effectué par Lemerre au 1er tour.
Le Nigeria, après avoir réglé ses problèmes de discipline, affiche pour sa part une rigueur qu'on ne lui connaissait pas, avec un Augustin "Jay Jay" Okocha de retour à son meilleur niveau contre le Cameroun (2-1) en quart.
L'autre demi-finale opposera, mercredi à Sousse (est), deux outsiders. Deux équipes, surtout, qui ont remarquablement su bonifier leurs atouts.
Au Mali, cet atout s'appelle Frédéric Kanouté, encore une fois décisif en quart de finale contre la Guinée (2-1) et désormais co-meilleur buteur du tournoi avec 4 buts (comme le Camerounais Patrick Mboma). Un joueur capable de sortir le Mali des situations les plus compliquées et dont l'efficacité compense le rendement pas toujours optimal de la défense.
Du côté marocain, l'atout, c'est le collectif. Mis à part leur capitaine Noureddine Naybet, les Lions de l'Atlas ne possèdent en effet pas de vedettes de renommée internationale. Mais les Chamakh, Zaïri, Hadji, El Karkouri et autre Regragui ont su se fondre dans le même moule pour conduire le Maroc en haut de l'affiche.
Les vedettes, les autres, qu'elles s'appellent Diouf, Eto'o, Song ou Mido, sont rentrées en Europe. Elles regarderont à la télévision la fin d'une Coupe d'Afrique des nations désormais amputée des vainqueurs de ses quatre dernières éditions (Afrique du Sud en 1996, Egypte en 1998 et Cameroun en 2000 et 2002).