La Tunisie, après deux finales perdues en 1965 et 1996, a remporté sa première Coupe d'Afrique des nations de football en s'imposant dans le derby maghrébin contre le Maroc (2-1), samedi au stade du 7-novembre à Radès, près de Tunis.
Les Marocains, qui avaient perdu un peu de leur génie lors de cette finale, ont été victimes d'entames de première et seconde périodes totalement désastreuses, pendant lesquelles les Tunisiens ont inscrit leurs deux buts, et d'une malheureuse erreur de leur gardien de but Fouhami.
Il n'y eut pas de round d'observation dans cette finale. Clayton, de son flanc gauche, déclenchait d'abord une frappe instantanée que le gardien marocain Fouhami ne pouvait que détourner en corner (5e). Et sur ce corner, renvoyé dans des pieds tunisiens par la défense marocaine, Nafti remettait la balle devant le but. Santos, malgré son 1,72 m, marquait de la tête son quatrième but de la compétition (1-0).
La défense marocaine, malgré le retour de blessure d'El Karkouri, accusait le coup et Santos, lancé dans le trou par Bouazizi (15), puis Chedli, à la réception d'un centre de Jaziri (18), étaient à deux doigts de doubler la mise.
Passées ces vingt minutes infernales, les Marocains entrèrent enfin dans le match. Hadji ratait d'abord le cadre (29), puis Regragui manquait de puissance (34).
Mokhtari égalise
Les Lions de l'Atlas avaient incontestablement retrouvé du mordant et Hadji, après un une-deux avec Kissi, réussissait une merveille de centre en retrait que Mokhtari reprenait d'une tête plongeante pour égaliser (1-1, 38e) et signer, lui aussi, son quatrième but.
Mais les Marocains allaient encore une fois être victimes de leur mise en route laborieuse au retour des vestiaires. Sur une frappe à ras de terre de Clayton, Fouhami relâchait le ballon dans les pieds de Jaziri qui n'en demandait pas tant (2-1, 52e).
Le Maroc investissait ensuite le camp tunisien mais sans réussir à inquiéter Ali Boumnijel et sa charnière centrale Hagui-Jaidi, sereins sur les ballons aériens.
Badou Zaki jouait alors le tout pour le tout en lançant deux joueurs offensifs, el Yaagoubi (63e) et Zaïri (74e), en lieu et place des éléments défensifs Safri et Roumani. Mais les minutes passaient sans que les Marocains ne parviennent à desserrer la nasse consciencieusement ficelée par les hommes de Roger Lemerre. Et ce jusqu'au coup de sifflet final.
Les Tunisiens pouvaient alors lever les bras au ciel et savourer leur première CAN.