Arrivé en août 2003 aux Pays-Bas, Salomon Kalou, jeune footballeur ivoirien, frère cadet de Bonaventure Kalou, joueur au Paris-Saint-Germain (PSG), a aussitôt intégré Feyenoord, le club de Rotterdam. Là, il a fait une grande différence : 20 buts marqués en 33 matches. Redoutable avant-centre, Salomon Kalou n’est pas seulement soutenu par le gratin du football néerlandais : Marco Van Basten, l’entraîneur de l’équipe nationale et Johan Cruijff, ancien joueur de haut vol surnommé le « Pelé blanc », qui défend ce qu’il considère comme des « talents uniques » chez Salomon Kalou. Au Parlement, un débat urgent s’est tenu le 30 septembre sur cette affaire, à la demande du Parti travailliste (PVDA) et des Verts, qui ont insisté pour que le gouvernement accorde la citoyenneté néerlandaise à Kalou, selon une procédure exceptionnelle réservée aux ressortissants étrangers susceptible de contribuer de manière «indiscutable» à la société néerlandaise. Rita Verdonk, elle, n’en démord pas. « Ce joueur pourra obtenir son passeport néerlandais après cinq ans de séjour dans le pays, comme les autres étrangers », a-t-elle répété devant l’Assemblée nationale. Forte du soutien de son camp politique, la coalition de centre-droit au pouvoir, Rita Verdonk a déclaré qu’elle ne cèderait ni aux pressions, ni à la « prétendue » popularité de l’avant-centre ivoirien. « Je suis libre et j’ai pesé ma décision. Je ne suis pas là pour être populaire », a-t-elle déclaré.