En stoppant le tir du capitaine tunisien Bouazizi, huitième tireur, le gardien nigérian Vincent Enyeama a permis aux siens de prendre leur revanche sur la Tunisie, deux ans après leur demi-finale perdue...déjà aux tirs au but. Il se sont qulifiés difficilement mais apparaissent très serein.
Partie légèrement favorite de la rencontre, la Tunisie a connu un début de match difficile. Après avoir repoussé de la main un centre, Ali Boumnijel était battu par un tir en force de Nsofor, qui agrémentait sa belle réalisation d'un enchaînement, non moins athlétique, de sauts périlleux (1-0, 6e). Menés, les Aigles de Carthage manquaient de revenir au score quelques minutes plus tard. Au contact avec Enakarhire, Jaziri se laissait tomber dans la surface. Généreusement accordé par l'arbitre des Seychelles, M. Codja, le penalty de Clayton était repoussé par Enyeama, parti du bon côté (14e). Dominés dans tous les secteurs du jeu, les Tunisiens peinaient ensuite à créer le danger devant le but nigérian.
Le discours de Roger Lemerre durant la mi-temps allait porter ses fruits dès le retour des vestiaires. En quatre minutes, la Tunisie revenait au score grâce à une tête percutante de Haggui, parfaitement trouvée par le centre de Bouazizi (1-1, 49e). Un revirement qui allait perturber les Super Eagles, alors moins présents sur la balle. L'entrée de Benachour apportait la percussion espérée par Roger Lemerre, mais pas le but tant attendu. Deux joueurs de L1, Santos (70e, 80e), puis Guemandia, échouaient sur la défense et le petit filet d'Enyeama, direction la prolongation et la fatidique séance de tirs au but. Le destin choisit le camp du onze d'Augustin Eguavoen.
«Dans le football, comme dans la vie, il faut un peu de chance et aujourd'hui nous l'avions. Enyama a été brillant, au moment où nous étions en train de perdre espoir, et nous a remis dans la partie alors que nous avions raté deux tirs au but. Il a prouvé aux critiques qui disaient qu'il n'était pas bon pour arrêter les penalties qu'ils avaient tort», confiait le sélectioneur nigérian. «En 2004, le ballon avait roulé pour nous, cette fois-ci le ballon a roulé pour le Nigeria. C'est la loi du sport, il faut l'accepter comme ça. Nous acceptons avec fair-play notre défaite mais ce n'est nullement pas un drame», déclarait, pour sa part, Roger Lemerre à l'issue de la rencontre.