Détendu mais méfiant le français, Roger Lemerre, s’est exprimé sur la valeur de cette Coupe d’Afrique des Nations 2006. Il estime que son équipe la Tunisie n’est pas la seule prétendante à la victoire finale.
Annoncée par de nombreux observateurs comme "l’équipe à battre", la Tunisie, tenante du titre se refuse de cultiver l’image de futur champion d’Afrique. Explication de son sélectionneur Roger Lemerre.
"Toutes les équipes sont entrées dans la CAN avec plus ou moins de bonheur quant au résultat. Ceux qui pensaient que la CAN allait être la porte ouverte aux grandes nations se sont trompés lourdement. Bien sûr, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Nigeria ont gagné leurs matches... mais à quel prix ? Et, notre Tunisie aussi... On a montré de la résistance, on a montré beaucoup de qualités mais les Zambiens aussi. Le niveau de la CAN est très bon."
Victime d’un football engagé et très technique, le football Africain jouit dorénavant d’une réputation d’un tel niveau que Roger Lemerre aimerait faire appel aux Dieu du foot :
"Toutes les nations sont bien préparées. L'Europe se rue sur l'Afrique pour des raisons économiques certes mais surtout pour le talent. Il n’y a pas que son équipe à connaître, en football, il y aussi l'adversaire avec ses forces et faiblesses. Pour le moment, le résultat (victoire contre la Zambie) ne nous donne absolument rien. Notre équipe nationale a fait preuve de beaucoup de pugnacité face à un adversaire qui en avait beaucoup aussi. On a fait la différence en fin de match, mais à quel prix ?. Nous sommes dans la réflexion quant aux remplacements que nous devons opérer. L'accouchement va être difficile. Je voudrais bien avoir Socrate à mes côtés et connaître la maïeutique pour pouvoir accoucher de quelque chose de très bon."
Le français tient également à rappeler que son adversaire du jour, l’Afrique du sud est une équipe difficile à manoeuvrer :
"Il ne doit pas y avoir d'ambiguïtés, cela va être difficile de se qualifier. L'Afrique du Sud a de belles qualités offensives avec des hommes d'espace. Ils vont très, très vite devant, surtout sur le plan de la contre-attaque. Donc, il va falloir qu'on se méfie de cette vitesse qui, à tout moment, peut transpercer notre rideau défensif. Quant à la qualité et l'intelligence tactique de McCarthy, vous la connaissez aussi. Ils ont des armes redoutables."
Tunisie - Afrique du sud : jeudi 26 janvier : 20h00 (heure de paris)