Le Maroc et le Mali, qui ne se sont jamais rencontrés en phase finale, se disputent mercredi (18h00 GMT) à Sousse (est) une place en finale de la Coupe d'Afrique des nations 2004 de football pour mettre fin à une parenthèse de plus d'un quart de siècle.
Le Maroc n'a en effet plus atteint ce niveau depuis 1976, avec une "finale" (en fait un dernier match de poule décisif) contre la Guinée (1-1) qui lui avait offert le seul titre de son histoire. Pour le Mali, il faut remonter en 1972 et une finale perdue contre le Congo-Brazzaville (2-3).
En Tunisie, les deux équipes possèdent les meilleures attaques du tournoi avec 9 buts en 4 matches. Si le Mali compte sur son arme fatale Kanouté, le Maroc n'est pas mal loti non plus dans ce domaine avec ses trois flèches offensives Chamakh, Hadji et Zaïri.
Les protégés de Badou Zaki, sortis premiers du groupe D devant le Nigeria et l'Afrique du Sud, tous deux anciens champions d'Afrique et mondialistes, ont aussi prouvé leur solidité en défense avec seulement 2 buts encaissés. L'absence très vraisemblable de Talal El Karkouri, touché à un mollet, va toutefois contraindre le sélectionneur marocain à procéder à des ajustements pour répondre au danger que constitue Kanouté (4 buts).
Carte à jouer
"Ce sera l'homme à surveiller, reconnaît Chamakh. Mais on ne doit pas se focaliser sur lui."
L'autre réussite de Badou Zaki, c'est d'avoir réussi à créer une bonne ambiance entre les joueurs dans une sélection autrefois victime de ses clans, soit entre joueurs de même région ou entre locaux et expatriés.
Côté malien, l'ambiance n'est pas en reste. Pour leur seconde participation d'affilée à une demi-finale de CAN (après 2002 à domicile), les "Aigles" ont une belle carte à jouer. Mais ils ne disposent plus de l'effet de surprise, comme ce fut le cas il y a 32 ans au Cameroun, lorsque, conduits par un certain Salif Kéita "Domingo", ils avaient atteint la finale.
D'autant qu'en quart de finale, le Mali, sérieusement bousculé par la Guinée, a montré qu'il n'était pas toujours impérial en défense. Face aux redoutables attaquants marocains, les Maliens devront présenter un autre visage en corrigeant ces lacunes défensives s'ils veulent rejoindre dans l'histoire leurs prestigieux devanciers.