Le match comptant pour la première journée de la CAN de la poule B, entre les Super Eagles du Nigeria et les Eléphants de Côte d’Ivoire prévu lundi à Sekondi Stadium, sera une rencontre d’engagement et de pression pour les deux formations, a-t-on constaté sur place dimanche.
La dernière opposition officielle entre ces deux formations, qui remonte à la demi finale de la CAN 2006, a été remportée par les Eléphants (1-0). Barrant ainsi la route de la finale, aux Super Eagles.
Cette contre performance devrait être un élément de motivation pour John Utaka et Kwanko Kanu entre autres acteurs de cette rencontre, qui voudront prendre leur revanche sur l’équipe du capitaine Didier Drogba. De chaudes empoignades en perspective.
La Côte d’Ivoire qui court derrière un deuxième sacre, après celui de 1992 obtenu au Sénégal, aux dépens du Ghana, jouit d’une bonne réputation au niveau continental et mondial.
L’équipe est composée d’une pléiade de joueurs en majorité titulaires dans leurs clubs professionnels respectifs. Elle compte beaucoup d’individualités dans tous les compartiments du jeu.
En attaque des valeurs comme Boubacar Sanogo du Werder Brême en Allemagne et le capitaine Didier Drogba peuvent toujours faire la décision même si l’attaquant de Chelsea, en Angleterre, sort d’une intervention chirurgicale.
Il est également permis de compter sur des attaquants comme Arouna Dindane, Yao Kouassi Gervais dit Gervinho. En défense, des joueurs comme Kolo Touré, Eboué Emmanuel, Steve Gohourou sont des pions essentiels du groupe du sélectionneur Gérard Gili.
« Nous avons des joueurs expérimentés habitués à la pression de la haute compétition dans leurs clubs respectifs. Ils savent le poids de la responsabilité et de la mission qu’ils ont », a confié le vice-président de la Fédération ivoirienne de football, Idriss Diallo
Si l’attaque, la défense et le milieu regorgent d’individualité, la grosse interrogation se situe au niveau du gardien de but, Copa Barry Boubacar. Il lui est reproché son manque de concentration dans les poteaux.
A côté de ce reproche, les Ivoiriens n’ont pas encore réussi à se défaire de l’image de Jean-Jacques Tizié, qui a fait une excellente prestation à la CAN 2006. Pour l’opinion publique ivoirienne, Copa Barry n’inspire pas confiance et fait, à certains moments, douter les supporters.
Comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria (CAN 1980 et 1994) court à la recherche d’un troisième sacre depuis 1994 en Tunisie. Avec déjà 14 participations à la CAN et 3 au Mondial, le Nigeria est l’une des favorites de cette CAN du Ghana.
Il est doté de joueurs comme le gardien Vincent Enyeama d’Hapoel de Tel Aviv d’Israël, Taiwo Taye et le vétéran Kwanko Kanu. Les Super Eagles veulent repartir du bon pied cette année, pour effacer la déception de 2006.
Pour ce faire, ils se sont fixés de nouvelles ambitions et compte un potentiel humain à même de relever le défi. Pour parvenir à ce succès ; ils devront rompre avec les mauvais comportements comme la guéguerre autour des primes, les conflits d’autorité entre Fédération et ministère des sports, d’un côté, joueurs de l’autre. De telles crises ont pendant longtemps porté préjudice à la sélection nigériane.
Les observateurs pensent que les Super Eagles ont eu le temps de tirer les leçons de ces mauvais agissements. Et qu’à cette 15ème participation considérée comme celle de la maturité, et avec de nouveaux joueurs, une autre mentalité et un nouvel état d’esprit les habitent.
Combatifs avec une bonne technique de jeu, Kanu, Obi Michael, Taiwo Taye, Peter Odemwengue et les autres sauront relever le défi. Les amateurs du ballon rond les savent capables de rebondir à tout moment, dans une compétition.
La différence se fera lundi, au niveau individuel vu que les deux formations comptent d’énormes individualités.